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Améliorer sa lecture de notes, une question de représentation mentale

Mon article sur ma rencontre gare Montparnasse pour Lire facilement les notes a suscité pas mal de questions. Aujourd’hui, je réponds à des lecteurs qui se demandent comment améliorer leur lecture de notes et s’il est judicieux, quand on débute l’apprentissage de la lecture de notes, d’apprendre à lire la clé de fa en même temps que la clé de sol. 

Par ailleurs, certains d’entre vous sont à la recherche de conseils permettant d’apprendre à lire plus rapidement les partitions. Je pense que les notions abordées dans cette lettre les aideront également. 

Imaginons donc quelqu’un qui découvre comment s’écrivent les sons sur une partition et voyons ce qui est le plus avantageux. Pour améliorer sa lecture de notes, dès le départ, il faut bien se représenter mentalement la globalité du système.

L’échelle des sons

Comme une échelle ou un escalier que l’on monte ou descend les sons se présentent du grave vers l’aigu sous forme d’une suite de séries de 7 notes écrites : do, ré, mi, fa, sol, la, si, et do (pour poursuivre).Les touches blanches d’un clavier au nombre de 52 correspondent à l’ensemble de ces sons.

Pour les écrire, on utilise des portées constituées de 5 lignes parallèles. Soit la note est écrite sur la ligne d’une portée comme une perle qu’on enfile, soit entre 2 lignes comme une bulle que l’on coince. Cet espace entre 2 lignes s’appelle un interligne.

Une portée permet d’écrire 11 sons différents.

Appréhender tout de suite la totalité de l’espace

C’est ici la notion qui fait souvent défaut dans l’amorce de l’apprentissage de la lecture de notes.Pour représenter la totalité de l’étendue des sons, nous avons besoin non pas d’une portée, mais d’un système combinant deux portées l’une pour les sons graves, l’autre pour les sons aigus.

Des lignes supplémentaires en dessous (inférieures) ou au-dessus (supérieures) de la portée permettent d’élargir encore l’étendue des sons écrits.

Avec ses 2 lignes supplémentaires inférieures et 2 supérieures, cette portée permet au total d’écrire 19 sons différents (non altérés*).

*Je ne parle ici que de sons non altérés, ceux que l’on aborde au départ dans les exercices de lecture de notes. Je mets de côté les 36 touches noires du clavier qui portent le total à 88. 

Les notes points de repères

Chaque portée dispose d’un point de repère permettant de savoir où se placent les notes do, ré, mi, fa, sol, la et si.

• Pour les sons du médium à l’aigu (portée supérieure) un pictogramme placé en début de portée qu’on appelle la clé de sol donne comme point de repère la 2e ligne comme étant celle de la note sol.
• Pour les sons du grave au médium (portée inférieure) la clé de fa donne la 4e ligne comme emplacement du fa.

Reste à savoir pour l’une comme pour l’autre de ces 2 portées de quel sol et de quel fa il s’agit.

Le puzzle s’assemble pour une meilleure lecture

Comme pour un puzzle où la globalité d’un tout apparaît évidente quand chaque pièce est à sa place, le moment est venu de présenter l’échelle globale des sons.

Et la constatation qui nous intéresse aujourd’hui, c’est que la clé de fa et la clé de sol ne sont pas indépendantes l’une de l’autre, mais bien plutôt le prolongement l’une de l’autre.

 Le do central, point de symétrie

En comparant l’exemple 3 avec l’exemple 6 vous pouvez constater qu’une seule note sépare l’étendue des sons écrits en clé de fa d’avec ceux écrits en clé de sol.

Il s’agit du do médium ou do central qui peut s’écrire de 2 façons :

• Sur la première ligne supplémentaire supérieure en clé de fa
• Sur la première ligne supplémentaire inférieure en clé de sol

Qui plus est, ce do central est un axe de symétrie entre les systèmes de lecture des clés de fa et sol. 

Regardez cet exemple en clé de fa puis retournez-le, vous obtiendrez l’exemple en clé de sol.

Réponse à la question initiale

Oui ! Pour améliorer sa lecture de notes, je préconise d’aborder la lecture en clé de fa et en clé de sol simultanément, car en réalité il s’agit du même système global. Ces 2 lectures de notes c’est-à-dire façons d’identifier les notes en clé de fa et de sol sont le recto et le verso de l’apprentissage de la connaissance de la totalité de l’échelle des sons. Bien entendu il faut commencer avec peu de notes au centre de l’échelle ou médium pour agrandir par la suite l’espace de lecture.

Les apprentis pianistes ont l’avantage de pouvoir apprendre à jouer ces 10 notes à l’aide de leurs 10 doigts des 2 mains, un doigt par touche. Les 2 pouces se partagent le do central. Ils accèdent ainsi dès le départ à la lecture combinée des clés de fa et de sol.

S’entraîner, s’entraîner, s’entraîner…

Bien entendu pour améliorer sa lecture de notes et devenir un bon lecteur de ces 2 clés, il faut s’entraîner…

• Régulièrement à lire (tous les jours)
• À lire régulièrement (vitesse constante). 

La répétition favorisera l’assimilation.

Aborder la lecture des sons graves médiums en clé de fa en même temps que celle des sons médiums aigus en clé de sol est indispensable pour poser la base d’une lecture intelligente des notes. 

La pleine assimilation des points de repère fa (4e ligne en clé de fa) et sol (2e ligne en clé de sol), symétriquement disposés autour de l’axe du do central facilitera la rapidité de lecture, quitte à les souligner sur la partition au début de l’apprentissage pour bien les repérer.

Certains manuels de lecture utilisent cette méthode consistant à différencier au départ des notes-repère ce qui facilite bien le début de l’apprentissage. J’en ai fait l’expérience dans mon enfance et cela m’a été très utile.

A vous de jouer !